Exposition Minimalisme Chromatique à Strasbourg du 1 au 23 octobre 2021

Je pense bien évidemment à la pureté et la simplicité des travaux de Malevitch, aux peintures

monochromes d'Yves Klein, ou encore aux agencements anguleux et colorés de Mondrian. Les grands représentants de l'art minimal sont Donald Judd, Robert Morris, Dan Flavin, Frank Stella, ou encore Sol LeWitt, et ont en commun de privilégier le dépouillement formel, le réductionnisme et la neutralité. Ces artistes choisissent de mettre fin à l'ère des égos démesurés et ironiques à la Andy Warhol, ou des esprits torturés à la Jackson Pollock.

Ce mouvement héritier du Modernisme, fait sienne la maxime de Ludwig Mies Van der Rohe, figure de proue du Bauhaus : « Less is more ». Cette pensée minimale est basée sur plusieurs principes tels que la répétition, les combinaisons et les variations de formes abstraites.

Bien évidemment, cette réduction à l'essentiel peut sembler froide et neutre, mais les minimalistes

affirment que leur art est dénué de toute symbolique et ne cherchent qu'à jouer sur les formes et les couleurs en évitant l'émotion, au sens littéral du terme : un art dénué de sentiments.

Comment les artistes peuvent-ils se restreindre à n'utiliser que deux ou trois couleurs ? Peindre de la nonfiguration, alors que nous vivons dans un monde sans cesse en mouvement, sans cesse en train d'évoluer ?

Est-il vraie que leur art est « dénué de sentiments » ? N'éprouvons-nous pas des émotions ?

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